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Émotions et sentiments

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Émotions et sentiments

Six idées reçues sur les émotions

Une émotion est une sensation qui nous traverse. Elle peut parfois nous mettre mal à l’aise et est rarement bienvenue en société.

Les émotions peuvent nous aider à identifier nos besoins : lorsqu’on ressent des émotions agréables, cela indique que nos besoins sont rejoints. À l’inverse, les émotions désagréables peuvent nous en apprendre beaucoup sur nous-même.

Les émotions peuvent nous aider à identifier nos besoins : lorsqu’on ressent des émotions agréables, cela indique que nos besoins ne sont pas comblés. En prenant conscience de ces émotions, il est possible de se questionner et de pouvoir faire des choix favorables à nos besoins personnels. Les émotions ne sont pas la cause du mal-être. En coupant le signal qu’est l’émotion, c’est comme si l’on coupait l’alarme incendie et qu’on espérait continuer tranquillement notre vie dans une maison qui brûle. Ce n’est pas parce que l’on coupe le son que ça ne brûle plus !

En simplifiant, trois possibilités s’offrent à nous :
– L’expression : écouter son émotion afin d’identifier son besoin,
– L’oppression : traduire son émotion en violence physique ou verbale envers les autres,
– La répression : traduire son émotion en violence physique ou verbale envers soi-même.

Les émotions sont aussi un outil pour prendre des décisions adaptées. Elles agissent comme une protection au service de notre sécurité immédiate.

Enfin, si le processus d’apprentissage scolaire semble logique pour beaucoup d’entre nous, il n’en est pas de même pour nos capacités à accueillir nos émotions. Commencer par analyser des émotions moins fortes nous permet de ne pas perdre nos moyens face à une future émotion plus forte. Cette capacité d’introspection requiert de l’entrainement afin de pouvoir identifier ses besoins et ne pas perdre le contrôle de soi-même.

Rejeter une émotion, même insignifiante, c’est rejeter la possibilité d’identifier un besoin et d’améliorer son quotidien.

Comment analyser ses émotions ?

1. Identifier ce que l’on ressent physiquement (fatigue, colère, stress, contraction, douleur, chaleur, picotement…).
2. Identifier l’élément déclencheur.
3. Identifier le besoin relié à cet élément déclencheur (par exemple : on m’a coupé la parole → j’ai besoin d’être écouté·e).
4. Identifier la cause de l’élément déclencheur (par exemple : mon interlocuteur·trice m’a coupé la parole car il/elle est stressé·e.
5. S’exprimer en utilisant la communication non-violente (lien vers la page 20] Communication non-violente).

Hygiène émotionnelle

Si l’on peut accorder beaucoup d’importance à son hygiène physique, on néglige très souvent son hygiène émotionnelle.

Comment faire le point sur son état émotionnel ?

Se poser plusieurs questions, par exemple :
– Est-ce que je ressens des tensions ? Si oui, quelles en sont les causes ?
– À quoi est-ce que j’aspire aujourd’hui et dans la vie ?
– Comment est-ce que je me sens par rapport à ce que je dois faire aujourd’hui et dans le futur ?

Ce travail sur soi peut avoir de nombreux bienfaits : clarifier ce que l’on ressent, éviter un débordement émotionnel, créer de l’espace pour vivre des relations de qualité, développer de la compassion pour soi-même, aider à faire ce que l’on souhaite réellement faire, donner un véritable pouvoir d’agir, et s’entrainer à accueillir les aléas de la vie.

L’origine des sentiments

Chaque situation déclenche des sentiments dont les origines peuvent être diverses.
On peut simplifier cela avec deux types de causalité : interne ou externe.

En employant la causalité externe, on se retrouve impuissant·e face à la situation. Dans cette configuration, nous n’avons que peu de possibilités d’agir sur l’origine du problème. 

En général, on peut avoir davantage de prise sur ses émotions en identifiant une causalité interne reliée à nos besoins personnels. En prenant la responsabilité de nos besoins et de nos sentiments, on retrouve notre pouvoir d’action.

Comment faire pour identifier une causalité interne ?

→ Utiliser je à la place de il/elle.
Par exemple : « Il /Elle m’énerve » devient « Je suis énervé·e » puis se demander Pourquoi ? De quoi ai-je besoin ?