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Bien vivre son stage
Découvre nos 6 conseils pour t’épanouir dans ton stage !
Tous les stagiaires ont peur de ne pas être « bon » ou « bonne ». N’exigez pas de vous une confiance d’expert·e, mais une confiance de novice ou de débutant·e. Il est normal de vous sentir habité·e par certaines craintes (ex.: peur de ne pas être capable). Vous faire confiance implique d’agir, malgré des doutes, et de solliciter les ressources nécessaires pour avancer. Vous pouvez aussi consulter le lien sur l’estime de soi.
À ce stade-ci, le plus possible, comparez-vous à vous-même. Les comparaisons (aux autres stagiaires ou professionnels) vous donneront souvent l’impression que les autres sont meilleurs que vous. Laissez-vous du temps avant de vous juger trop sévèrement. Vous connaissez probablement une évolution différente, parce que vous possédez un bagage d’expériences différentes. Ce n’est pas parce qu’un·e stagiaire est meilleur·e que vous qu’il ou elle sera un·e meilleur·e professionnel·le dans deux ans. Il est néfaste de mettre uniquement l’accent sur vos limites. Afin de vous assurer de bien contrebalancer vos points forts, vos progrès et vos difficultés, ce peut être une bonne idée de tenir un journal de bord pendant votre stage. Essayez de trouver des moyens concrets pour surmonter vos difficultés plutôt que de vous dévaloriser.
Dans un milieu de stage, votre entourage est plus hétérogène (ex.: âges et intérêts plus variés que dans votre programme universitaire). Vous ne choisissez pas vos collègues comme vos camarades de fac ! Il peut être enrichissant de côtoyer différents types de professionnels·les. Un stage peut aussi être une bonne occasion de pratiquer les habiletés d’affirmation de soi (ex.: refuser une demande excessive, demander un congé, recevoir des critiques).
Le ou la stagiaire tient beaucoup à être apprécié·e des personnes qui bénéficient de ses services (ex.: patients, collègues, autres étudiants·es). Contrairement à ce que vous anticipez parfois, ces dernières sont très contentes de contribuer à la formation d’un professionnel·le et d’interagir avec un jeune.
Le/La superviseur·e une personne-clé de l’expérience du stage, d’où l’importance de développer et maintenir une bonne relation. Comme cette personne intervient dans une relation d’autorité avec vous, il peut être bon de garder une saine distance pour la durée du stage. Votre maître de stage n’est ni un ami ni un juge, mais un guide, un conseiller. Si vous ressentez une tension (ex.: attitude, manque de disponibilité) qui entrave la relation ou que quelque chose vous dérange, tentez de préciser le malaise le plus rapidement possible et parlez-lui en. La communication au sujet de ces difficultés sera plus difficile si vous attendez. Vous êtes tous deux responsables de la qualité de cette relation. N’oubliez pas que c’est vous qui avez probablement le plus à gagner de ce lien. Enfin, remémorez-vous cette petite phrase : le/la supervisé·e ne devrait pas sentir que quelqu’un le surveille, il devrait plutôt se sentir soulagé de savoir que quelqu’un est avec lui pour l’aider. Parfois l’empathie se perd, de façon physiopathologique, dans des situations d’épuisement, de stress, etc. Une situation de tension peut être systémique (sous-effectif, par exemple), ou peut-être révélatrice de mal-être, de problèmes de santé physique et/ou mentale. Faire intervenir un tiers (extérieur au service) peut être une aide précieuse dans la résolution de ces tensions.
En stage, vous avez des responsabilités et il est de votre ressort de donner des services professionnels, mais vos actes relèvent principalement de la responsabilité de votre maître de stage. Cependant, vous avez aussi une responsabilité personnelle, tout comme le devoir de consulter votre maître de stage et de suivre son avis. Gardez en tête qu’il peut être normal de commettre quelques maladresses puisque vous êtes en situation d’apprentissage. Au-delà du respect du cadre légal, les erreurs d’apprentissage font partie du processus d’apprentissage classique. Lorsqu’un évènement indésirable se produit, même si ce n’est pas toujours facile, il est indispensable d’en parler à votre maître de stage afin de mettre en place le protocole de gestion de ces évènements indésirables, et éviter que cela se reproduise. Le stage est une bonne occasion d’être accompagné et vu en action, car cela se reproduit rarement par la suite. La majorité des personnes sont moins performantes lorsqu’elles sont observées, ce qui est normal. Par ailleurs, une erreur est aussi interprétée de façon systémique (évènement indésirable multi-causal) et son signalement donne l’opportunité de travailler sur l’organisation générale du service. Dans certains cas, on parle de “seconde victime” en faisant référence à la personne se sentant responsable de l’erreur. Il est important de réussir à parler de ce que l’on ressent dans cette situation et de se tourner vers un professionnel de santé si nécessaire.
Comme étudiant·e, on vous a habitué à une évaluation en termes de notes. En stage, vous vous investissez davantage comme personne. Ne vous alarmez pas si vos résultats diffèrent de ceux que vous obtenez habituellement en examen. Ces résultats ne sont pas nécessairement une appréciation de votre travail, de vos efforts ou de votre qualité personnelle, mais un compte rendu de ce que vous avez à améliorer afin de devenir un professionnel autonome compétent. En cours de stage ou à l’évaluation mi-stage, demandez à votre superviseur s’il est satisfait de vos efforts et de la façon dont vous vous impliquez dans votre stage. Cela vous permettra de vous réajuster et d’éviter les mauvaises surprises lors de l’évaluation finale.
Il peut y avoir des écarts entre les milieux pratique et universitaire, qui pourront vous donner l’impression d’avoir été mal préparé. Le stage est une méthode d’apprentissage complémentaire à vos cours. Une formation est rarement complète. N’hésitez pas à compléter votre formation par d’autres expériences (bénévolat, cours, travail, supervision).