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Alimentation
Que se passe-t-il ?
D’après une étude de l’USEM, les représentations des étudiants·es en termes d’équilibre nutritionnel sont parfois erronées et les mauvaises habitudes alimentaires ont des effets nocifs sur leur santé physique et psychique : 6 étudiants·es sur 10 déclarent avoir sauté au moins un repas au cours des 7 derniers jours, la plupart du temps il s’agit du petit déjeuner pourtant essentiel à l’apport énergétique pour la journée.
L’alimentation des étudiants·es peut donner aujourd’hui matière à débattre. En effet, beaucoup d’étudiants·es, en situation de précarité, peuvent souffrir de malnutrition (repas peu équilibrés, peu variés, etc.). L’alimentation a effectivement un impact sur notre santé et sur notre espérance de vie. Manger sainement permet de fortifier notre organisme.
De nos jours, les activités des individus ne sont plus d’ordre physique mais plutôt intellectuel, on ne peut donc pas se nourrir de la même façon ! De plus, les étudiants·es consacrent peu de temps à leurs repas et mangent souvent rapidement, ils ont souvent des horaires décousus et ils recherchent, la plupart du temps, la facilité lorsqu’il s’agit de se nourrir. Nous assistons aujourd’hui à de graves problèmes d’obésité et de diabète chez les jeunes dus à une consommation excessive de sodas ou d’aliments à base de sucre.
Les résultats
L’union nationale des mutuelles étudiantes régionales (USEM) a interrogé plus de 12 000 étudiants·es sur leur santé. Quelques chiffres en ressortent qui mettent en évidence un déséquilibre alimentaire :
- + 1/3 des 18-25 ans vivant seuls·es ont une alimentation caractérisée par une forte consommation de produits transformés, prêts à consommer au détriment des aliments bruts.
- 37 % des 18-24 ans sautent au moins un repas (déjeuner ou diner) par semaine alors que cela ne représente que 4 % chez les + de 65 ans.
- 18 % ne prennent que deux repas par jour. Parmi eux 12 % ne font pas de repas supplémentaire pour des raisons économiques.
- Près d’un étudiant·e sur 2 déclare être préoccupé·e par son poids.
- 14 % des étudiants·es déclarent ne consommer ni fruit ni légume chaque jour.
- L’alimentation est le troisième thème le plus cité par les étudiants·es sur lequel iels souhaiteraient être informés·es en priorité.
- Les « snackeurs » sont à 63 % des jeunes de 15-24 ans.
- Le grignotage fait partie d’une consommation alimentaire « hors repas » qui est plutôt désordonnée voire compulsive.
- 95 % des étudiants·es grignotent au cours de la journée. Il s’agit d’une pratique courante qui ne varie pas selon le statut pondéral des étudiants·es.
- 40 % souhaitent des actions sur l’équilibre alimentaire.
- Et pourtant, 56 % des 15-24 ans estiment avoir une bonne alimentation.
Quelles sont les clefs d’une bonne alimentation ?
Quand on est étudiant·e, on a d’autres choses à faire que de réfléchir à son alimentation et, pourtant, la première des clés est d’y penser avant de se retrouver devant ses placards à moitié remplis… L’important est d’avoir une alimentation variée, qui associe plusieurs éléments : des glucides, des lipides, des protéines, des vitamines et des minéraux. Et cela veut dire consommer des pâtes ou du riz (glucides), très appréciés des étudiants·es, mais aussi limiter les protéines animales et la charcuterie, et privilégier les fruits et des légumes riches en vitamines. Les fameux cinq fruits et légumes par jour. Mais il est vrai que préparer les légumes demande plus de temps, il faut les laver, les éplucher, les couper, les cuire… Malgré tout, il est nécessaire d’en passer par là pour s’alimenter sainement.
Il ne s’agit pas de cuisiner un plat gastronomique à chaque repas. Il existe des recettes faciles et réalisables en quinze minutes avec une casserole et une plaque de cuisson. Il suffit par exemple de prendre une courgette, des tomates et un peu d’ail pour avoir un plat sain et bon. On peut également couper des poireaux en rondelles, les faire revenir à la poêle avec un peu d’huile et de miel. Car l’autre clé pour bien manger est aussi de savoir se faire plaisir. Déjeuner ou dîner, cela peut être aussi un moment de partage entre colocataires ou entre amis. Et si l’on manque d’idées, on peut jeter un œil sur internet, on y trouve de nombreuses recettes.
Et si le problème c’est le coût des aliments ? → Les bas prix ne concernent pas que le riz et les pâtes. On peut aussi penser à la semoule, au quinoa, aux lentilles, etc. L’astuce c’est aussi de bien assaisonner : ajouter un peu d’ail, de ciboulette, de persil, plus généralement des herbes et des épices, à un plat ou une salade, peut changer la donne.